jeudi 16 octobre 2014

Afrique du Sud: Cederberg

Ce matin, premier petit-déjeuner qu'on se fait nous même tout seul. Sur la terrasse, au soleil, face aux montagnes. 
On en profite pour goûter le rooibos de la ferme (top), et les deux confitures, orange-gingembre (very good) et mangue (déception: bof).

Le programme est chargé, même si nous avons encore 3 nuits ici. Il y a pas mal de choses à faire, à voir, des randonnées très belles. Et surtout, on a vu sur les internets que la météo est encore au beau aujourd'hui mais que la suite risque d'être assez différente (elle le sera!).
Direction donc Algeria (one tou tri), qui n'est pas vraiment un village mais plutôt le point d'accès au "Cederberg Wilderness Area". En fait, pour avoir le droit de randonner dans le coin, il faut acheter des permis. Avec le permis, on nous donne un code, qui sert à ouvrir les cadenas qui empêchent l'accès libre aux pistes de montagne. En fait, la division en "zones" permet de limiter l'accès à 50 personnes par jour et par zone. Je serais très surpris qu'on ait atteint le quota ce jour-là. De mémoire, on a croisé 5 personnes dans toute la journée (et sur plusieurs sites). 
Ce qui fait un peu flipper, ce sont les numéros d'urgence à recopier, les photos de serpents et les conseils de prudence affichés partout dans le bureau.
Evidemment, on ne le savait pas mais il y a un autre point pour acheter les permis, plus au sud, et pour la randonnée que l'on veut faire, ben c'est là-bas qu'il faut aller, hein, vous pensez bien. Direction plus au sud, donc, Sanddrif.
Les paysages jusqu'à Sanddrif sont somptueux. On passe d'abord un col, le Uitkyk Pass (route assez dégueulasse), d'où l'on a une vue incroyable sur la vallée centrale du Cederberg. Puis on débouche sur une espèce de grand et interminable plateau désolé, plein de formations rocheuses plus surprenantes les unes que les autres. On n'est pas emmerdé par les bouchons.
Notre permis en poche, on se rend au départ de la randonnée qui mène à la "Maltese Cross", un des monuments naturels les plus connus de la région. On passe donc notre petit portail cadenassé.
Puis on emprunte une piste assez hallucinante, où alternent passages caillouteux, sablonneux, au milieu d'un décor irréel. Quelques babouins mais c'est à peu près tout. La piste est interminable, assez peu adaptée à notre Corolla dont j'entends le bas de caisse grincer à chaque passage délicat.
Je me demande même si l'on n'a pas laissé passer le parking. Après un long moment, cul de sac. "Parking", mouais. De la place pour faire un demi-tour quoi. Un 4x4 avec deux dames dedans et puis nous.
On se prépare, soulagé d'y être. Et puis là, ben je m'aperçois que je suis en train de faire une réaction allergique.
Les poignets couverts de plaques rouges, l'intérieur des mains écarlate, constellé de petits boutons super moches. Putain d'antibios...
Donc évidemment ça me stresse un peu de me dire qu'on va crapahuter des heures dans le 'hla (a.k.a. le désert), sans pharmacie ni médecin à moins de...euh...je sais même pas.
On commence quand même à marcher après que j'aie gobé un anti-histaminique, mais ça me fout le moral à zéro.
Et puis bizarrement, elle est nulle cette rando. Le paysage est le moins joli de tous ceux qu'on ait vu dans la journée. Assez plat, plutôt marronnasse que rouge. Au bout de 20 minutes, on rebrousse chemin.
Comme on a déjà pris nos permis pour ça, on décide d'aller quand même aux Stadsaal Caves. Ce sont des grottes naturelles qui ont servi autrefois d'habitation aux Bushmen. Et puis il y a des peintures rupestres.
On se plante de route (mal indiquée), on fait demi-tour et on arrive sur place, seuls au monde (après encore une fois un épisode de cadenas mais je vous passe les détails).
Le site est complètement magique, surtout seuls. Un vague chemin permet de se rendre d'un coin à un autre. Les couleurs, les formes...On traîne un long moment, on profite de ce calme absolu.
Les peintures rupestres sont présentes absolument partout dans le Cederberg, il y a même des bouquins là-dessus. Nous, on ne verra que les plus évidentes mais il est clair qu'on a dû en rater un bon paquet.
S'arrête-t-on ailleurs? On en a un peu plein les pattes et même si mon allergie ne s'est pas étendue, j'aimerais quand même être rassuré sur ce point, on prend donc tranquillement le chemin du retour. Une fois arrivé en vue du Uitkyk Pass, le temps a changé: de gros nuages s'accrochent aux montagnes, rafraîchissant sérieusement l'atmosphère au col, où ça caille désormais carrément.
De l'autre côté, ça va un peu mieux et on est vite réchauffé par les derniers rayons de soleil de la journée.
De mon côté, je me précipite sur le téléphone et j'appelle Marie, notre copine médecin d'urgence, qui me donne la marche à suivre. Je suis rassuré, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive mais en voyage, c'est un peu pénible.
On passe une bonne partie de la soirée avec Dixie à discuter, glandouiller. Géraldine et elle descendent quelques bières, c'est cruel: depuis notre arrivée, je n'en ai bu qu'une, le premier soir. J'en rêve et j'en bave.


Cliquez sur la 1ère photo pour les voir en meilleure qualité  






















































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire