mercredi 3 novembre 2010

Jour 5 - Péninsule de Valdès






















Quelle journée...Départ 7h45 de l'hôtel en minibus, direction la péninsule de Valdès, patrimoine mondial Unesco, tout ça. Ca paraît tout petit sur la carte, mais on se fera quand même 400 km dans la journée. La surprise c'est que les deux tiers s'effectueront sur de la piste, et au moment où je vous parle, mon dos s'en souvient encore...
On retrouve dans le fond du bus deux Français, qui ont fait 1000 km de voiture pour arriver de Barriloche à Puerto Madryn. Ils nous racontent que la route est tellement monotone est droite que le GPS leur indiquait: dans 500 km, tournez à gauche. Un mot sur Puerto Madryn, décrit comme le St-Tropez local. Défense de rire. Des chiens errants partout, des rues non goudronnées dès qu'on sort des grands axes du centre-ville. Ca reste un middle of nowhere un peu moins glauque que Trelew, la plus grande ville de la région (où l'on atterrit), ravagée par le chômage et la criminalité. Puerto Madryn a été fondée par des Gallois, d'où son nom exotique, et sa spécialité, la tarte galloise. 20% des habitants de la région descendraient de ces immigrants.Puerto Madryn vit du tourisme, bien sûr, mais aussi d'une immense usine d'aluminium à la sortie de la ville, qui consomme en électricité l'équivalent d'une ville d'un million et demi d'habitants...
La route de la péninsule, donc. Il a plu l'équivalent de 4 mois de précipitations en 2 jours avant notre arrivée, la route est donc inhabituellement humide. Ce qui nous aide à voir pas mal d'animaux, qui viennent chercher l'eau dans les flaques. Il a tellement plu qu'ils ont fermé l'accès à la péninsule pendant 3 jours. On est donc bien content de voir le soleil, parce que le coin sous la pluie, ça doit être franchement lugubre.
Sur la route, le chauffeur boit au moins un litre de maté, la boisson locale. Luis nous en a parlé hier et vient nous le faire goûter. C'est hard. Hyper amer, et encore, il nous dit que là, c'est la troisième fois que la décoction de feuilles a pris l'eau, c'est donc pour eux de la flotte. On vous parlera plus longuement du rituel du maté. Géraldine a bien aimé et tiré trois quatre fois sur la pipette. Une demi-heure après, elle a des palpitations...
La faune terrestre, en attendant la marine ne s'est pas planquée pour nous. Les yeux de linx du guide et du chauffeur nous permettent de voir ce à côté de quoi on serait passés sans aucun problème: maras (gros rongeur de la taille d'un petit chien, entre le lièvre et le ragondin, en gros, hein), chouette, nandus (petite autruche dont on vous a déjà parlé), plein de guanacos...On aperçoit une grande "salina", qui nous apparaît d'un beau rose, à cause des micro-crevettes que l'on y trouve. Ces étendues d'eau salée sont, comme tout le reste de la péninsule sauf les côtes, des propriétés privées, et exploitées en conséquence pour l'élevage surtout.
On s'arrête au bord de l'océan pour aller voir les éléphants de mer. Le cadre est incroyablement beau. Les couleurs de la mer, les falaises de 70m de haut...et les animaux. Les jeunots viennent de naître, ils sont noirs. Les gros ont un gros pif, et pèsent jusqu'à 5 tonnes. Beaux bébés... Plein d'oiseaux aussi. On reste un bon moment à regarder tout ça, à admirer le cadre qu'ils ont choisi.
On remonte et on s'arrête déjeuner dans le petit restaurant qui se trouve au-dessus. Dans la cour, un beau renard, tranquille. Et, passant à 1 000 à l'heure, un tatou, un armadillo, après lequel j'ai dû courir.
On repart après manger, petite halte pour observer une petite colonie de manchots, bien moins spectaculaire que celle de la veille, mais des gens dans le groupe ne sont pas allés jusque Punta Tombo, ils sont donc tout excités, et nous, tout blasés. Une heure de route plus tard, Puerto Pyramides, d'où partent les bateaux pour les baleines. 180 pesos par personne, qu'on ne regrette à aucun moment. Les baleines franches australes sont de beaux morceaux d'une quinzaine de mètres et sont 6 000 dans le monde. 600 se trouvent ici pendant la moitié de l'année, le reste en Antarctique. Le bateau, et non un Zodiac, bouge moins qu'hier dans les eaux plus calmes du golfe. Au bout de 10 minutes de navigation, le ballet commence, et droit devant nous, on voit une élégante queue au loin qui semble nous faire coucou. J'étais déjà bien content de pouvoir en voir une à cette distance, mais ensuite, on arrivera à en approcher plusieurs jusqu'à moins de 10m. J'ai eu la chance d'être placé par le capitaine à la proue du bateau, et j'ai donc une vue directe que personne ne vient déranger. C'est assez dingue (jeu de mot minable enfin placé). Le spectacle est fou, très photogénique, et les baleines franches méritent leur nom, elles qui le tiennent des marins qui étaient surpris qu'elles se laissent aussi facilement approcher.
Une heure et demi l'oeil dans le viseur plus tard, je suis content de rentrer au port, déjà parce que des vagues se forment et ça commence à tanguer franchement tout devant, d'autre part parce que ça commence aussi à cailler. Le soir d'ailleurs, au restaurant, je vois tout bouger et j'ai l'impression d'être encore sur le bateau. Très désagréable. On rentrera vannés 10 heures après notre départ. J'ai quasi une larme de joie en m'apercevant du décalage de deux heures de notre avion le lendemain matin, initialement prévu à 8h30, ce qui, en comptant une heure avant l'embarquement et une heure de route jusqu'à Trelew, nous promettait encore un chouette réveil à 5h30. Il sera changé en une grasse matinée interminable jusque 6h45.

5 commentaires:

  1. Tjrs des photos top. Commence a être paumé sur les jours. Mais les journées sont bien remplies.

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  2. combien de jours vous restent-ils? j'espère bcp, vous êtes mon livre de chevet ;)

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  3. Il nous reste deux semaines, t'inquiètes ;)

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  4. ah batard, moi aussi je veux voir les petits animaux trop mignons !!!! :))
    en tout cas ca a l'air mortel !

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